Le «fabuleux» destin de l’usine élévatoire de Bousbecque !

Le plan en coupe des bâtiments (74 x 48cm) 

Le papier est d’un grammage de 135 gr/m². Le bâtiment abritant les machines, la cheminée ainsi que le puisard y sont dessinés à l’encre et coloriés à l’aquarelle. Échelle 1/100e.

Archives de la MEL - Cote document : 10766 W 24151

Le profil des bâtiments (34 x 54 cm)

Le papier est d’un grammage de 135 gr/m². Les façades avant et arrière du bâtiment y sont dessinées à l’encre et coloriés à l’aquarelle. Échelle 1/100e.

Archives de la MEL - Cote document : 10766 W 24151

Le plan de rénovation du bâtiment (70 X 27 cm) 

En 1953, l’état du bâtiment est préoccupant. Ainsi, dans un rapport adressé à «Messieurs les Maires de Roubaix et de Tourcoing», l’ingénieur du service des Eaux de Roubaix-Tourcoing décrit l’état de la toiture de l’usine élévatoire comme suit : «Le zinc et la charpente sont pourris. La maçonnerie située en dessous de ces derniers l’est également. Les corniches sont sur le point de s’effondrer.»

L’auteur du rapport précise que le bâtiment, qui comportait, en 1860, trois machines à vapeur de dimensions importantes, abrite, à l’époque de la rédaction, trois groupes de refoulement qui occupent un espace beaucoup plus réduit.

Fort de ces constats, il est proposé, à la commission intercommunale des Eaux de ne pas ravaler la toiture existante, mais d’en construire une autre à un niveau plus bas. Selon l’ingénieur, « la dépense ne sera pas beaucoup plus importante et permettra de donner au bâtiment un aspect plus moderne ».

Ce projet  de « modernisation » est approuvé le 28 octobre 1953. Suite à un concours en janvier 1955, les travaux sont confiés aux établissements Hasbroucq.

C’est ce projet dont ce plan ronéotypé sur un papier ordinaire est l’objet. Les parties du bâtiment à démolir y sont représentées en traits mixtes.

Archives de la MEL - Cote document : 10766 W 24160

Le cahier des charges (32 x 23 cm)

Ce document rédigé en 1861 comprend 4 pages manuscrites.

L’article 1 décrit les ouvrages à réaliser, à savoir le bâtiment des machines, la prise d’eau dans la Lys, la cheminée, les quais, les chaussées, les habitations et les ateliers.

L’article 2 est relatif à la qualité des matériaux employés. Il y est précisé notamment que la chaux viendra de Tournai et le sable de Saint-Omer.

L’article 3 décrit les modes d’exécution, d’évaluation et de paiement des ouvrages. Il indique entre autres que  «  les villes se réservent la faculté de faire subir au projet en cours d’exécution des modifications de détail ainsi que les circonstances l’exigeront ».

L’article 4 concerne le mode d’évaluation des ouvrages ainsi que le paiement. Les conditions générales fixent les conditions de travail des ouvriers.

Le premier alinéa interdit le travail les dimanches et jours fériés.

Il est également précisé que « l’entrepreneur est tenu de se conformer aux dispositions prescrites par l’arrêté du 15 décembre 1848 et par la circulaire du 22 octobre 1851 en ce qui concerne les secours accordés aux ouvriers blessés ou malades et à la retenue de 1% qui devra être exercée à cet effet sur le montant des travaux exécutés par lui ». 

L’arrêté de 1848 met en place les secours à apporter aux ouvriers des travaux publics en cas d’accident sur les chantiers. Ces derniers sont soignés gratuitement à l’hôpital ou à domicile, reçoivent la moitié de leur salaire durant l’interruption de travail ainsi que durant un an en cas d’incapacité définitive. Ces secours sont financés par une retenue de 2% sur le prix de la main d’œuvre des travaux adjugés à des entrepreneurs.

La circulaire du 22 octobre 1851 modifie les conditions d’accès au salaire ainsi que les modalités de financement. À partir de cette date, seuls les ouvriers mariés et ou ayant charge de famille reçoivent la moitié de leur salaire en cas d’accident sur un chantier et le montant de la retenue à supporter pour les employeurs est désormais de 1% sur le montant total des travaux.

Archives de la MEL - Cote document : 10766 W 24151

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L'usine élévatoire de Bousbecque une carte postale en noir et blanc de la 1re moitié du XXe siècle, aux Archives nationales du monde du travail, Roubaix

Pour accéder à la carte postale numérisée et à sa notice sur le site des ANMT, cliquez sur l'image