Augustin Laurent
Président de la Communauté Urbaine de Lille de 1967 à 1971
Augustin LAURENT
© Archives de la MEL, cote document 11 Ph 259
Augustin LAURENT est né en 1896 à Wahagnies, dans la Pévèle.
Il adhère dès l'âge de 16 ans à la SFIO.
En 1931, il est élu conseiller général, puis député du Nord de la IIIe circonscription en 1936. Pendant la Seconde Guerre mondiale, dès le début de l'Occupation, il rejoint la Résistance à l'appel de Jean-Baptiste Lebas. Il cofonde deux journaux clandestins : L'Homme Libre en 1940, devenu La IVe République en 1941, et Nord Matin, le journal de la démocratie socialiste en 1943, dont il assurera la direction politique jusqu’en 1979. En 1942, membre du comité politique de Libération-Sud, il devient, le responsable du réseau la France au Combat. En 1943, il préside le Comité départemental de Libération du Nord.
En septembre 1944, il est nommé Ministre des Postes et Télécommunication du gouvernement provisoire du général De Gaulle. Il occupe cette fonction jusqu’en juin 1945. Dans le 3e gouvernement de Léon Blum, il est ministre d'État du 16 au 23 décembre 1946 puis ministre de la France d'outre-mer du 23 décembre 1946 au 22 janvier 1947.
Mais Augustin Laurent privilégie l’action locale. Président du Conseil général du Nord depuis 1946, il ne sollicite pas le renouvellement de son mandat de député lors des législatives de 1951. Il devient conseiller municipal de Lille en 1953, puis maire de 1955 à 1973. À la fin de son dernier mandat, c'est Pierre Mauroy, son adjoint, qui lui succède.
En 1967, il devient le premier président de la Communauté urbaine de Lille. Il est à l’initiative des premiers chantiers de gestion communautaire pour l’élaboration du plan d’urbanisme, les plans de voirie et de transports urbains, la collecte et le traitement des déchets.
En 1970, à l’occasion de l’exposition « Construire la Métropole », il aura cette phrase au sujet de la Communauté urbaine : « Construire une métropole est une œuvre de grande haleine et de grande envergure. La Communauté urbaine est une sorte de moteur ».
Il quitte la présidence de la Communauté urbaine de Lille en 1971.
Il meurt le 1er octobre 1990, dans son appartement lillois près du beffroi.
