Le stadium

Ils en parlent...

«Présenter le "Stadium Nord" consitue l'une des plus agréables missions qu'il m'ait été donné d'accomplir en raison de l'intérêt éminent de cet équipement dont le rayonnement contribuera non seulement à valoriser la Région mais aussi à l'animer et à la faire mieux connaître.» Arthur Notebart, président de la Communauté urbaine de Lille, dans Le Journal de la Communauté urbaine, n°13 de juin 1976.

La naissance du Stadium

Depuis sa création, la Communauté urbaine de Lille a l’ambition de doter son territoire d’un équipement sportif dont l’envergure lui permettrait d’accueillir aussi bien les manifestations sportives locales que celles de niveau national et international. L’aménagement du secteur Est de Lille au début des années 1970, avec la création de la ville nouvelle (qui deviendra Villeneuve-d’Ascq), donne l’occasion de créer un tel équipement. Il permet de définir un lieu d’implantation pour le complexe sportif, à proximité du lac Saint-Jean. C’est dans ce contexte que le Stadium voit le jour.

Le 28 janvier 1972, le conseil métropolitain vote une première délibération, adoptant le dispositif financier nécessaire au projet. Le coût total de la construction s’élève à 52,2 millions de francs. Le projet est confié à Roger Taillibert, architecte du Parc des Princes (Paris) et du Stade olympique de Montréal (Canada). Les travaux débutent en 1973, par la pelouse du terrain d’honneur et la première tribune. Le chantier dure 3 ans et le stade, nommé Stadium-Nord à l’époque, est fin prêt pour accueillir les championnats de France d’athlétisme en juin 1976. Le Stadium-Nord est inauguré le 27 juin 1976 en présence d’Arthur Notebart, président de la Communauté urbaine de Lille.

À cette époque, le Stadium a une capacité de 30 000 places, dont 12 500 assises. Il dispose d’un terrain d’honneur pourvu d’une pelouse et d’une piste d’athlétisme identique à celle du Stade olympique de Montréal. Cet équipement est complété par de nombreuses installations annexes permettant la pratique de l’athlétisme, du football, du rugby ou encore du hockey-sur-gazon. En 2004, le Stadium est mis aux normes pour accueillir l’équipe du LOSC en résidence : 10 000 sièges sont ajoutés et la capacité du stade passe ainsi à 21 650 places assises. Enfin, la piste d'athlétisme est rénovée en 2010. Grâce aux divers aménagements réalisés depuis, le Stadium accueille aujourd’hui (en 2021) 250 rencontres sportives par an pour 200 000 visiteurs et utilisateurs.

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Arthur Notebart et Roger Taillibert au Stadium, 25 mai 1976


Les manifestations sportives

Pour la petite histoire, les premières rencontres qui se sont déroulées au Stadium sont celles du tournoi européen cadet de hockey-sur-gazon le 30 avril 1976. Mais, dès les premières semaines d’activité, c’est bien l’athlétisme qui fait vibrer le stade avec l’organisation des championnats régionaux, inter-régionaux et nationaux.

  • Dans les starting-blocks

L’athlétisme est une discipline sportive qui est très présente au Stadium. Outre les championnats français de tous niveaux (départementaux à nationaux, juniors et séniors), le Stadium accueille régulièrement depuis 1988 de grands meetings internationaux ainsi que les stars et légendes de la discipline, de Carl Lewis à Marie-José Pérec, de Linford Christie à Christine Arron. On y organise également le championnat du monde d'athlétisme handisport en 2002.

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Carl Lewis au Stadium, sd


  • Le ballon rond

Le Stadium a aussi accueilli de nombreuses rencontres de football. Le premier match, qui oppose le grand FC Nantes de l’époque au RC Anderlecht le 18 janvier 1977, fut suivi de beaucoup d’autres. À partir de l’été 1977, la Communauté urbaine de Lille organise un tournoi d’été. Ce tournoi rassemble chaque année 4 équipes (2 françaises et 2 étrangères) et permet de voir s’affronter de grands clubs français et européens de l’époque (FC Nantes, AS Saint Étienne, AS Monaco, Standard de Liège, PSV Eindhoven, Sparta Prague, etc.). Les clubs régionaux, LOSC et RC Lens, sont régulièrement invités.

Le LOSC est un habitué du Stadium. En effet, de nombreux matchs amicaux sont organisés dans les années 1970-1980 (contre Liverpool, le Bayern Munich ou New York Cosmos) et plus tard, entre 2004 et 2012, le club s’y installe et gagne son troisième titre de champion de France.

Enfin, l’équipe de France foule elle aussi la pelouse du Stadium, à deux reprises. Elle y rencontrera tout d’abord la Tunisie le 19 mai 1978 puis l’Arménie en 1996. L’occasion pour le public métropolitain de voir les stars françaises : Michel Platini, Dominique Rocheteau, Zinedine Zidane ou encore Youri Djorkaeff.

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Finale du 2e tournoi, LOSC-Saint-Étienne, 17 juillet 1979. On reconnaît à gauche sous le maillot du LOSC Philippe Bergeroo et Pierre Dreossi, à droite, Michel Platini (avec le ballon), Jacques Santini et Ivan Curcovik côté ASSE


  • Rugby, football américain et autres disciplines

Le rugby n’est pas en reste. Dès 1976, des rencontres entre équipes locales sont ponctuellement organisées. Puis les grandes équipes (équipe de France, Barbarians, etc.), s’affrontent avant que de grands évènements se tiennent dans l’enceinte du Stadium, tel un quart de finale de la coupe du monde 1991 entre les All Blacks de Nouvelle-Zélande et les Springbocks d’Afrique du Sud.

Sport plus confidentiel en France, le football américain trouve au Stadium une place de choix : le 7 juin 1977, un match exhibition voit s’opposer l’équipe universitaire des Lions de Chicago et les Newton Nite Hawks d’Iowa. D’autres matchs sont organisés, notamment avec l’accueil à plusieurs reprises de l’équipe de France (en 2013 et 2019).

Enfin, des rencontres de hockey-sur-gazon, de lutte, de cyclisme ou, plus récemment, des courses sportives et ludiques se tiennent régulièrement au Stadium.


Quand la musique s'invite au Stadium

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Concert de Pink Floyd, 1988


  • Les grands concerts

Les premières notes qui résonnent dans le Stadium sont celles, mythiques, du groupe britannique Pink Floyd. Le soir du 28 juillet 1988, le groupe propose un concert de plus de 2 heures et demie, mêlant chansons du dernier album et morceaux légendaires du groupe. Son quadriphonique et effets de lumières et de scène sont au rendez-vous pour un concert unique de ce groupe hors norme qui rassemble 26 000 spectateurs.

En 2003, c’est au tour de Johnny Hallyday de se produire au Stadium lors de sa tournée des stades, organisée à l’occasion de son soixantième anniversaire. Comme pour le concert de Pink Floyd, la pelouse du Stadium accueille une scène gigantesque à la hauteur de l’évènement. Cette soirée du 5 juillet reste mémorable pour les 33 000 spectateurs présents.

  • Le festival de musiques militaires

C’est en 1982 qu’est organisé pour la première fois le festival international de musiques militaires. En effet, la volonté était de marquer, en musique, le cinquième anniversaire du Stadium. Ce festival, atypique, fait la part belle aux grandes formations instrumentales et de nombreuses formations étrangères y sont invitées (Belgique, Grande-Bretagne, Allemagne, Hongrie, Union soviétique puis Russie, Ukraine, Etats-Unis, etc.). Ce festival rencontre un vif succès : il est organisé à neuf reprises entre 1982 et 2001. À chaque édition, les formations se produisent sur la pelouse et défilent sur la piste d’athlétisme.

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Festival de musiques militaires, sd


Ils ont fait le Stadium, ils vous racontent...

Pour écouter les témoignages oraux de ceux qui ont participé à la création du Stadium, cliquez sur le micro .


Quelques éléments chronologiques

  • 1972 : Délibération adoptant le financement du Stadium.
  • 1973 : Début du chantier.
  • 1976 : Fin des travaux et inauguration du Stadium à l'occasion des championnats de France d'athlétisme.
  • 1982 : Premier festival de musiques militaires.
  • 1988 : Concert du groupe Pink Floyd.
  • 2003 : Concert de Johnny Hallyday.
  • 2004 : Accueil de l'équipe de football du LOSC (jusqu'en 2012).
  • 2006 : Le Stadium change de nom et devient Stadium Lille Métropole.
  • 2010 : Rénovation de la piste d'athlétisme.

Pour découvrir le Stadium, cliquez ici.



Les travaux du stade Lille Métropole, journal télévisé de l'ORTF, 5 décembre 1974 / Source INA

Accès à la vidéo et à sa notice sur le site de l'INA en cliquant sur l'image :

 

Le petit +

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