Tout au long d’une balade dans les magasins et les couloirs du bâtiment, les visiteurs ont été portés par un courant poétique où les documents d’archives prenaient vie à travers les récits des trois conteuses. Pour passer d’un espace à un autre, ils étaient amenés à traverser le temps par le biais d’une œuvre éphémère de l’artiste Emmanuel Piret.

Pour commencer, les visiteurs pénètrent dans un premier magasin d’archives et plongent dans la période sombre des années 1940 et de la deuxième Guerre mondiale. Mathilde Braure lit au public des lettres émouvantes qu’adressent des habitants aux maires des communes afin de recevoir des nouvelles de leurs proches disparus. La lecture est complétée par l’interprétation de morceaux d’époque à l’accordéon. La détresse laisse place au bal populaire.

Dans le deuxième magasin, Jeannette (SwaN Blachère) les transporte dans les années 1970 au milieu des courées de la métropole lilloise. Elle leur raconte ses relations avec la Communauté urbaine de Lille et l’ORSCUCOMN (Organisation pour la suppression des courées dans la métropole Nord). Pas encore prête à quitter sa courée, elle est très consciente des projets à l’œuvre à cette époque. Ayant peur d’oublier, Jeannette demande à ses visiteurs de bien vouloir noircir un P’tit Papier avec leurs propres souvenirs.

Ensuite, passage dans l’univers des années 1980, Élodie Mora retrace avec humour à travers les maquettes du métro l’épopée de sa construction et de son lancement : premier métro automatique sans conducteur dans le monde entier…Le tout dans une ambiance intimiste grâce à la mise en lumière réalisée.

Le côté manuel et créatif en famille n’a pas été oublié non plus. Le dimanche matin, l’équipe des archivistes de la MEL a animé un atelier pour que les participants puissent fabriquer et décorer leur boîte à souvenirs. 

Ce week-end de partage poétique et créatif a attiré aux Archives de la MEL près d’une centaine d’amoureux du Patrimoine.