Ce projet, qui trouve son origine dans des études de 1970 à l’initiative de l’EPALE (Établissement public d’aménagement de Lille-Est), a rapidement vu son ambition et sa dimension être augmentées à l’échelle communautaire. Aujourd’hui quatrième métro de France par son ancienneté et second par sa longueur, le métro lillois s’est doté au tournant du siècle d’une seconde ligne, lui permettant de s’affirmer plus encore comme un moyen de transport essentiel au sein de la métropole lilloise.

En 1977, la Communauté urbaine de Lille (CUDL) décide par délibération d’assurer la maîtrise d’ouvrage du métro, accompagnée par la SOFRETU qui prend le rôle de maître d’œuvre. Les travaux de génie civil débutent en 1978 et s’étendront jusqu’au 2 mai 1984 : à cette date l’intégralité de la ligne 1 est mise en exploitation. Quant au matériel roulant, il est conçu par MATRA, qui est désigné ensemblier du système en 1971. Les fonds papier de la MEL, transcrivant le rôle de la CUDL dans l’évolution des projets, la réalisation des chantiers, le lancement de la ligne et le suivi de son exploitation, témoignent (en nombre !) de toutes ces phases : 8311 dossiers, soit environ 850 mètres linéaires d’archives.

L’infographie ci-dessus illustre la quantité d’archives conservées sur chaque aspect de la réalisation du métro ; les dates situées aux extrémités correspondent aux dates extrêmes des documents se rapportant à ces différentes thématiques.

Parmi ces dossiers, certains attirent plus particulièrement l’attention, certainement parce qu’ils sont à la croisée des chemins, entre dossiers papier et réalité matérielle observables par tous. Il s’agit là des dossiers de réalisation des 60 stations, dont certaines (attention, la liste illustrée ci-dessus n’est pas exhaustive !) apparaissent plus particulièrement emblématiques. Se mêlent ici notamment, toutes sortes de plans issus des travaux d’aménagement de la voirie et des réseaux souterrains, des dossiers de marchés publics nécessaires aux travaux des différentes entreprises, ou encore de dossiers sur leur architecture.

Enfin, outre les dossiers papier, de nombreux autres types de documents relatifs au métro sont conservés, archives à part entière prenant là des formes moins courantes : reportages photographiques illustrant la construction du métro, son inauguration et son exploitation, maquettes des stations et des rames, ou encore témoignages audiovisuels d’acteurs ayant pris part à la construction du métro. De quoi varier les sources (et les plaisirs !).

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